Sélectionnée pour le festival Jeune Création 2022, Park Chae Dalle est notre choix de prix de résidence pour cette année.
Nous avons beaucoup apprécié son travail, ses suspensions, ses couleurs et ses formes, sans avoir besoin d’en situer très précisément les intentions artistiques. Son univers s’impose d’emblé comme un élan où l’Art est présenté à nos yeux sous forme d’un mystère environnant.
La quiétude et la beauté de sa grande pièce accrochée au premier niveau de la fondation Fiminco, préservait des ouvertures et semblait pouvoir s’envoler.
C’était sûr, nous avions curiosité à la connaître davantage, à la voir travailler, et aussi à envahir nos espaces avec ses toiles.
Dalle a trouvé un temps dans son agenda déjà bien occupé pour travailler à la Richardière, en Avril.
Elle tricote ses toiles, car elle veut travailler sur un support qu’elle fabriquerait si il ne lui restait pas d’autres moyens ( argent, espace) On peut imaginer Dalle dans un temps de cahot, prête à résister à tout, avec juste de la laine et une paire d’aiguille à tricoter, de la colle, des petits clous. On peut imaginer Dalle au milieu de personnes hostiles à l’Art, qui ne verraient pas qu’elle est entrain de créer une pièce. On pourrait imagier Dalle avec de joyeux ami(e)s qui parlerait à bâton rompu de poésie, tout en tricotant.
La création est aussi un acte de résistance aux problèmes plus ou moins graves. Dalle est Coréenne. Elle habite en France depuis ses études à Cergy Pontoise. Elle n’a que 25 ans. Mais une profondeur et une générosité d’artiste d’un million d’année.
Nous avons réalisé une expérience croisée.
J’ai pensé qu’un nouveau geste pourrait étonner Dalle. Il s’est agit d’encrer au rouleau une toile et en faire une impression. Concluant! Et aussitôt adopté par l’Artiste avec talent.
Et je l’ai dessiné à l’encre, elle pose entrain de tricoter. J’ai fait une grande encre magnifique.